Mon parcours d'artiste

Je ne vais pas vous la jouer CV type élégant, ou autres étalage de mon cursus artistique (surtout qu'il n'est pas vraiment pro). C'est juste histoire de vous raconter comment tout a commencé.

Au départ, j'ai dans les huit ans, et je vais à l'atelier de Barbara Jousseaume à La Rochelle. Ça me plaît rudement. Je fais de la peinture à l'acrylique. Je ne loupe aucun cours. Puis pour des raisons financières, j'ai dû arrêter. Ça m'a chagriné. Par la suite, j'ai vraiment beaucoup regretté d'avoir quitté cet atelier. Mais la peinture est restée dans ma tête et l'envie de peindre aussi.

  Pierrot - Atelier Jousseaume (aux environs de 1983)

Souvent, j'imaginais des toiles et des tableaux mais je n'avais pas de matériel pour les réaliser.

Adolescente j'ai voulu reprendre la peinture toute seule et ça a été une véritable catastrophe. Je me suis dit que je n'étais vraiment pas douée alors j'ai tout mis de côté. Malgré tout, avec quelques pastels secs, j'ai continué à dessiner et à mettre un peu de couleurs pour m'amuser. J'ai fait des copies des dessins au pastel de Degas. C'était sympa, même si je n'aimais pas du tout le résultat de ce que je faisais.

À l'âge de 20 ans, j'ai changé de ville (je suis montée à la capitale) et j'ai alors pensé que pour rencontrer des gens et me faire de nouveaux amis ce serait une bonne idée de m'inscrire dans un atelier de dessin et de peinture. ça tombait bien, il y en avait un juste à côté de chez moi : le centre culturel de l'Abbaye. Dès le premier cours, j'ai  immédiatement accroché. J'ai commencé par apprendre à dessiner. Au début, j'avais un trait raide, sans nuance. Et puis, un jour j'ai eu un déclic. A force d'en faire, de regarder les autres, d'apprendre, j'ai compris les valeurs, les règles de profondeur et je me suis éclatée. Il n'y a qu'une seule chose où je ne suis pas brillante, c'est la perspective. Nulle de chez nulle.

Nature morte (1995)

Ensuite, j'ai démarré la peinture à l'huile. Ici aussi, j'ai très rapidement eu le déclic. J'ai appris selon la technique classique : dessin, jus, couches, glacis.

Je me suis équipée, j'ai acheté un chevalet, des toiles et j'ai peint à la fois seule chez moi et dans l'atelier.

Par la suite, j'ai déménagé plusieurs fois. Ma priorité en arrivant dans une nouvelle ville a toujours été de trouver un atelier de peinture ou de dessin.

J'ai fréquenté les cours du soir des Beaux-Arts à Brest deux à trois fois par semaine pendant un an. J'ai fait beaucoup de nus, de croquis, de dessins plus aboutis, des aquarelles aussi. Dans le même temps, je continuais de peindre chez moi, ou sur les côtes bretonnes dont j'ai découvert le charme et la beauté.

Nue - Beaux-Arts Brest (1997)

Ensuite, j'ai été deux ans dans l'atelier de Marie-Agnès Plumelle à Montpellier. J'ai beaucoup appris auprès d'elle, en technique, regard, harmonie et créativité.

Nature morte - Atelier Plume (1999)

J'ai fait un bref passage à Rennes où j'ai suivi des cours d'histoire de l'art, de pastel gras et de nus à l'atelier du Thabor.

Ensuite, retour à Paris.

Depuis 2001, j'ai fréquenté divers ateliers du 17ème : L'atelier de Patricia Neveu où j'ai réalisé mes plus belles toiles et qui m'a permis avec beaucoup de liberté d'aller chercher ce qu'il y avait vraiment en moi. Puis l'Atelier du Passage où j'ai suivi des cours de nus, l'atelier Bridaine où j'ai peaufiné la technique de la peinture à l'huile.

Côtes irlandaises - (Détail) Atelier Patricia Neveu (2002)

Depuis 2008, je peins seule, chez moi, je ne vais plus en atelier (plus le temps, je suis deux fois maman). Je crée mes toiles à partir de mes propres photos que je découpe et recompose. Ma technique de l'huile est à présent solide. J'aime aussi beaucoup l'aquarelle que j'emporte toujours avec moi au cours de mes voyages.

Je participe également à des expositions de peintres amateurs : celle qui se tient l'été aux Portes en Ré et la biennale du Palais Salon à Paris.

J'ai fini par trouver un équilibre en peinture avec des objectifs et une touche qui se distingue.