Ah ben ouais, j'ai fait italien en deuxième langue et j'ai conservé quelques restes qui en jettent un peu parfois, mais pas toujours. Mais là, pour le coup, grâce à ma superbe prononciation italiana-pizzaiolo, j'ai récolté quelques compliments qui m'ont fait bien plaisir je dois le dire.
Les Macchiaioli donc, sont des peintres qui ont peint par tâche, la macchia, d'où leur nom. Leur évolution ressemble à celle de nos impressionnistes mais leur touche n'est pas celle de nos Renoir ou Monet et les compositions sont très éloignés de celles nos Maîtres.
A mon avis, toute autre comparaison avec nos impressionnistes me paraît légèrement abusive.
En revanche, la lumière ! Ma che bellissima la luce ! Ah là là, non mais l'Italie quoi ! Ah là là, non mais la lumière !!!! ça en jette encore plus que mon accent de vieux restes d'italien du lycée. A tomber par terre cette lumière.
Et les formats aussi sont très originaux. Nos impressionnistes utilisaient de grands formats très facilement. Chez les italiens, c'est plutôt du petit format, des petits panneaux de bois adorables, allongés. C'est reconnaissable immédiatement. Et c'est charmant.
Certes, c'est peint à la même époque alors on retrouve des attitudes, des vêtements, des poses qui se ressemblent. Parfois on trouve des ressemblances avec des tableaux de Caillebotte, Monet ou Manet.
Les thèmes de l'intime cher à nos peintres français se retrouvent ici aussi. Mais il y a un côté plus rural chez les italiens. Et le contraste est troublant parfois de voir des éléments citadins dans une composition de campagne. Contraste du pays peut-être.
Ces peintres italiens ont été fortement marqués, et leur peinture s'en ressent, par la guerre d'indépendance. De Garibaldi aux français, on traverse une part de leur histoire.
Bon, avec ces chaleurs, tout ça m'a donné envie da mangiare un gelato al cioccolato à la sortie de l'expo. Je vous recommande vivement celles de Godiva (les belges) qui reste une référence. C'est ça l'Europe.
Bibiz à la mozzarella di bufala.