Street Art - Part III ou une nuit au musée

Ah yes, what a great idea ! J'adore ! Tous les musées ouverts jusqu'à 23h00 !!! Chic chic chic. Je me suis frottée les mains, et organisée comme une chef, j'ai embarqué toute la petite famille chérie passer une nuit au musée en herbe, dans le premier arrondissement, rue Hérold.

On a pu y voir et vivre l'exposition sur les hiéroglyphes de Keith Haring, le deuxième new-yorkais à grosses lunettes (le premier vous savez qu'il joue de la clarinette et qu'il fait un film inoubliable tous les six mois).

Et c'est effectivement équipés de grosses lunettes que les enfants partent à la recherche du pinceau perdu de Keith Haring, refont les puzzles de ces graffes, découvrent des smileys à trois yeux, se prennent pour un billet de 1$ ou peuvent dessiner à la craie, peindre au pochoir, admirer la voiture des 24H du Mans recouverte de dessins du jeune artiste, ect. ect.

Dur dur de les faire quitter l'atelier où ils ont tout l'espace nécessaire pour s'initier aux dessins et couleurs de Keith Haring. Fiston y serait encore si on l'avait écouté. Et Bout'chou également.

Cette expo c'était super et pour les z'enfants et pour les z'adultes. Comme quoi, une nuit au musée, même sans Ben Stiller, c'est drôlement chouette !

Haring, ami de Basquiat, de Warhol, de Madonna et d'autres, avait une sacré bougeotte. Il a commencé à dessiner à la craie sur les affiches de pub périmées du métro, recouvertes de papier noir. Il se faisait arrêter par les flics pour ça. C'est incroyable alors de faire le lien avec le Hunderbelly Project dont j'ai parlé ICI. Trente ans plus tard à NYC, pouponnière du Street Art, les artistes se font toujours coffrer pour leur dessins, graffes et peintures de rue. Pfff... Sad story.

Haring dessinait sur tout ce qui lui tombait sous la main, aux quatre coins du monde, avec de gros marqueurs, des craies, de la peinture. Il avait un dessin synthétique, vif et codé, qu'il voulait rendre démocratique et accessible à tous. Il dessinait tee-shirts, objets et jouets de toute sorte, vendus dans ses boutiques PopShop.

Et j'ai même pu voir les oeuvres de TANC, un autre graffeur de talent. A découvrir.

A l'issue de tout ça, les z'enfants sont repartis avec leur chefs-d'oeuvre sous le bras, un pin's chacun du "radiant baby" et les yeux rouges de fatigue. Le marchand de sable a bien travaillé ce soir.

Bibiz aux cernes des gardiens de musées qui ont permis cette soirée.