Voilà, j'ai quasiment terminé mon tableau sur le monde imaginaire de Fiston. Je vous livre quelques photos.

Je suis plutôt satisfaite. Il n'y a que le dinosaure et le train rouge du premier plan qui ne me conviennent pas. Je les reprendrais durant le week-end.

Ici un détail de la ville vue par Fiston. Je me suis inspirée de ses dessins d'enfant. J'ai utilisé des pastels gras pour donner un côté Crayola. C'est un truc qui m'avait plu chez Basquiat, le mélange de la peinture et du pastel gras. Le côté enfantin est vraiment présent.

On pourrait dire que ce tableau, ainsi que le Rêve de Boutc'hou pour lequel j'ai copié ses bonshommes têtards, sont issue d'une collaboration familiale.

Sympa non ?

Bibiz à toutes les entreprises familiales.

Voici les premières étapes de construction de cette nouvelle toile.

Le croquis

Les premières couches (le jus)

Les premières intensités, finition de la composition

Espace et mise en place

On progresse, on progresse. C'est foncé et c'est normal.

J'y retourne donc, la peinture est fraîche.

Bibiz à tous les catalogues de jouets.

Je n'ai pas le coeur d'imposer à mes enfants de poser pour moi durant des heures. Je profite donc de leur sommeil pour les croquer, les dessiner et les peindre. Ne croyez pas que c'est plus facile pour moi de les peindre endormis. D'abord parce qu'ils bougent même en plein rêve et qu'ensuite, il faut peindre dans le noir.

C'est lorsque je quitte leur chambre que je constate la difficulté de peindre dans la pénombre. Zut, ce n'est pas du tout ça. Niveau couleur et dessin c'est pas génial et puis s'il n'y a pas de lumière, il n'y a pas beaucoup de contraste.

Je dois donc achever ma toile dans mon atelier avec ma seule mémoire. Pas toujours évident.

Voici la sieste, que j'ai commencé la semaine dernière et que je continue de tête, je suis bien obligée...

L'idée c'est d'ajouter de l'abstait dans cette toile. Il s'agit d'un enfant qui rêve. J'ai donc une grande liberté pour la couleur et les formes.

J'ai commencé par faire un arc en ciel de couleurs, puis je ferai un fond un peu psychédélique.

J'ai retouché le dessin également, car la pénombre ne m'a pas vraiment aidé.

Bon, et puis il y a un autre inconvénient à peindre Bout'choux endormi. Le bruit du pinceau sur la toile le réveille. Oui, c'est vrai. Il sent ma présence, il entend le pinceau qui frotte. Au bout de quelques minutes, il est assis à côté de moi et me demande s'il peut peindre lui aussi ! C'était pas vraiment le projet chéri vois-tu, tu veux pas continuer ton dodo mon amour ? Ben non, il veut pas. La séance de peinture est terminée.

Et puis qu'est ce que c'est dur les portraits ! Bon sang, c'est pas gagné.

Bibiz à tous les doudous sages.

J'ai vu que certains coloristes considèrent le bleu Céruléum comme un bleu chaud.

Pour ma part, je trouve que c'est un bleu qui tire facilement vers le vert, et je ne le considère pas du tout comme un bleu chaud.

Je suis donc perplexe...

Surtout que chez le marchand de couleur, j'ai constaté qu'il existe deux sortes de bleu Céruléum, et qu'ils ne sont pas du tout au même prix. Le plus cher (série 6 = 19,50 euros environ) doit être le plus pur. Et l'autre (série 2 = 5,90 euros environ) est dénommé "bleu céruléum Imit". Eh, les gens de chez Lefranc, c'est pourquoi donc cette différence de prix, de nom et même de teinte on dirait ? Alors ces deux tubes, c'est du Céruléum ou pas ?

Le responsable du rayon des Beaux-Arts était en congé, je n'ai pas pu l'assaillir de question. Et je reste là à pas savoir le pourquoi du comment.

J'ai donc fait ma petite recherche sur Internet sur le site du fabricant de pigments et ailleurs. Pas d'explication, mais je comprends qu'il s'agit du même pigment, en moins bien. Le "bleu Céruléum Imit.", c'est une imitation, mais ce n'est pas le pigment originel. Parfois, le pigment est mélangé avec d'autres, il n'est pas pur. Il s'agit d'une qualité dite "étudiant" ou "étude", qu'on utilise pour apprendre la peinture à l'huile. Pour les anglais, Imit = HUE. Ce qui explique le prix inférieur par rapport au bleu Céruléum normal, dit "d'artiste".

Il faut donc savoir lire les étiquettes des tubes de peinture si on ne veut pas avoir de mauvaise surprise avec une couleur moins lumineuse ou moins pigmentée.

Je remarque aussi que le bleu Céruléum pur est assez cher (le bleu Cobalt également). Il s'agit donc d'utiliser ces couleurs plus précieuses sans les mélanger, en glacis, ou un aplat par exemple. Éviter les jus avec ces couleurs-là me semble aussi préférable. En général, moi j'utilise des terres pour faire mes jus.

Cette petite enquête est terminée. La suite au prochain numéro.

Bibiz au cercle chromatique de Newton.

Tous les grands peintres sont passés par cet exercice obligé de l'apprentissage de la peinture : la copie.

Le plus souvent, ils s'en allaient copier les maîtres du Musée du Louvre.

Et aujourd'hui, les choses n'ont pas tellement changé, c'est toujours instructif de copier des toiles de maîtres.

J'ai donc moi aussi été amenée à copier quelques toiles et oeuvres réputées, pas toujours avec beaucoup de satisfaction je dois dire.

Voici des travaux de copie que j'ai réalisés dans des ateliers, ou seule chez moi.

Dans la série les femmes de dos, deux Ingres et un Gauguin. L'huile de Ingres m'a donnée beaucoup de mal. Tandis que je me suis éclatée sur le tableau de Gauguin.

Dans la série portrait de mecs à barbe, un auto-portrait de Matisse et un portrait du Fayoum (portrait d'homme - IIIème siècle ap. JC). Pour ce dernier, j'ai fait l'expérience de la peinture à la cire, qui était d'ailleurs la technique employée dans l'antiquité par les Romains et les Égyptiens, et donc également utilisée pour ces portraits funéraires. C'est très agréable comme technique. Quant à l'auto-portrait de Matisse, c'était très vif comme travail, spontané et rapide. Une super touche très chouette à copier !

Enfin, dans la série des paysages, de Staël, bord de mer et ciel nuageux, et une aquarelle de la lagune vénitienne de Turner. Qu'est-ce que j'ai pu en baver sur cette aquarelle ! Je crois bien que je ne l'ai même pas terminée, tellement  je n'en pouvais plus. Par contre, pour la copie du tableau de de Staël, je me suis régalée : technique au couteau très précise, sujet et couleurs qui me plaisaient énormément. J'adore sa peinture, sa palette et sa façon de peindre. J'ai ensuite utilisé cette technique au couteau pour des tableaux personnels qu'il faudra que je vous montre.

Toutes ces copies ont été réalisées entre 1996 et 2005 environ.

Bibiz à tous les copistes qu'on voit encore au Louvre.

Aujourd'hui, j'ai testé pour vous (enfin, pour moi aussi, soyons honnête) et avec l'aide précieuse de Bout'chou... la gouache au doigt !!!!!

Enfin, au doigt... AUX doigts plutôt, et puis même tiens, à la main, à la joue aussi, et aux bras tant qu'à faire.

Au début, ça commence tout doux, juste du bout de l'index, on étale un peu, sagement, sans déborder. Et puis très vite l'instinct barbouille se réveille et là, ma foi, faut pas être une âme sensible.

Je vous livre les photos du carnage, attention avertissement, femmes enceintes et personnes ayant des problèmes cardiaques s'abstenir.

Vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu !

Le seul problème de la peinture au doigt, en réalité, c'est que pour une maman comme moi (avec une fibre artistique je veux dire hein !), ben, on résiste pas longtemps à l'envie d'y tremper le doigt, à son tour, rien que pour tester bien sûr...

Enfin quand je dis le doigt... les doigts tant qu'à faire, voir toute la main, et puis tiens, allons-y pour les deux, c'est tellement plus fun !

Donc, voilà, aujourd'hui, j'ai barbouillé comme une gamine.

Ben c'est pas avec ça que je vais avancer pour mon expo moi !

ça me fait penser que j'ai quasi fini mon aigrette et qu'il faut que je vous en reparle (dans un post un peu plus sérieux quand même).

Sinon pour finir sur le sujet, la gouache aux doigts ça part plutôt pas mal (le bain a été rudement efficace pour les bras et tout le reste, en revanche aucun souci pour nettoyer les murs). C'est une peinture qui sèche vite et qui n'est pas chère. ça se trouve dans toutes les bonnes Fnac Eveil. Bon, de mon point de vue d'artiste, les couleurs sont pas hyper top, mais du point de vue de boutc'hou, le rendu couleur, c'est très très secondaire.

Ah oui et j'allais oublier, le super avantage de la gouache au doigt, c'est qu'il n'y a naturellement aucun matériel à nettoyer ensuite, ni pinceaux, ni palette, ça va de soi. Et ça, c'est un gain de temps non négligeable !

Voilà, maintenant vous savez tout sur la peinture au doigt. Merci qui ?

La semaine prochaine, je testerai pour vous le collier de nouille avec incrustation au gorgonzola d'un motif de la Chapelle Sixtine.

Bibiz à mes murs blancs.

Je continue à peindre mes ciels et mes nuages, mais d'une façon originale : j'ai tout mis à l'envers pour pouvoir peindre sur les tranches du tableau. Finalement, c'est pas plus mal, ça change de point de vue et les défauts du tableau ressortent mieux.

Je vous donne un autre truc pour repérer les erreurs sur un tableau, c'est de le regarder dans un miroir. Si quelque chose cloche (perspective, horizon, équilibre ou symétrie), ça se voit tout de suite. ça gêne l'oeil, on ne voit plus que ça.

Pour le moment, mon tableau reste la tête en bas, le temps que mes premières couches de peinture soient sèches. Très bientôt, je vais pouvoir commencer à peaufiner. C'est le moment que je préfère.

Bibiz à Batman.

Non, je vous rassure, je ne vais pas vous parler du droit des esclaves...

Il s'agit d'une marque de pinceaux de très bon rapport qualité prix. C'est avec eux que j'ai appris la peinture à l'huile. Quatre pinceaux de pas grand chose. C'était... il y a plus de quinze ans. Ma foi...

Pour mon budget de l'époque, c'était une belle dépense, sans compter les tubes de peinture et tout le reste. Je me souviens de ma prof de peinture d'alors disant "si vous les entretenez correctement, ils vous dureront 20 ans et plus".

Et elle devait avoir raison.

Aujourd'hui encore je peins avec. Sans même me rendre compte qu'ils sont si vieux.

L'un s'écaille, l'autre est  un peu boursouflé certes, mais ils sont toujours là.

J'ai voulu remettre la main dessus en magasin, pff, ils sont comme introuvables.

Je me suis depuis équipée avec des brosses et d'autres pinceaux aux noms plus illustres les uns que les autres : Manet, Léonard, Rembrandt, Raphaël...

Mais bon, c'est plus pareil... Aller, j'arrête de faire ma nostalgique.

Bibiz aux poils de martre.